Soubacq inscrit le Bleu de travail dans le vestiaire contemporain et en fait une pièce unique en revalorisant les chutes des étoffes haute couture.
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La fast-fashion (mode rapide en français) s’est faite une place prédominante sur le marché français depuis les années 2000, entraînant des conséquences humanitaires et environnementales préoccupantes. Dans une démarche de lutte contre cette tendance, la marque parisienne Soubacq remet au goût du jour le bleu de travail alliant savoir-faire français et processus de surcyclage (upcycling en anglais). La mission de Soubacq est claire : mêler la veste de travail initialement conçue pour la classe ouvrière au concept de la mode responsable.
Une nouvelle ère : la veste de travail au service de la mode
L’histoire de Soubacq démarre en 1904, période d’avant-guerre succédant à la Révolution industrielle du XIXème siècle, lorsqu’une jeune femme dénommée Antoinette Soubacq croise la route d’un ouvrier. Elle y découvre un univers qui lui était jusque-là inconnu - celui du monde ouvrier. Prise de passion pour le bleu de travail (vêtement professionnel principalement utilisé par la classe ouvrière), elle l’ajuste, le retravaille et le perfectionne pour enfin se l’approprier et y broder son nom - c’est ainsi que naît la marque Soubacq.
Rapidement, la marque parisienne s'impose sur le marché du prêt-à-porter, pour devenir aujourd’hui, la référence des vestes de travail haute couture. Fini le temps de l’exploitation agricole et ouvrière, de la classification des genres et de la sur-consommation. Place à la liberté, aux vêtements non genrés et à une consommation durable. Ainsi Soubacq est parvenue à inscrire le bleu de travail dans le mode de vie des français, en proposant des pièces uniques, durables et intemporelles.
Le savoir-faire français au service de l’écologie : la veste de travail Soubacq
Sur les traces de son arrière-grand-mère, Louise Drouhet, la fondatrice actuelle de Soubacq, est indignée quant au désagrément social et écologique que cause le secteur du prêt-à-porter : les milliers de litres d’eau nécessaires à la production de vêtements, les quantités insensées de produits chimiques utilisés, sans compter sur les dizaines de milliers de kilomètres parcourus par les tissus. À cela s'ajoutent les chutes et stocks importants oubliés par les grandes maisons de couture. Un tournant majeur est à prendre pour la jeune créatrice. L’heure est désormais à l’upcycling.
Soubacq s’inscrit ainsi dans une démarche visant à revaloriser les chutes des étoffes haute couture pour confectionner des vestes de travail en série limitée. De ce fait, chaque bleu de travail est fabriqué avec soin dans des ateliers à Paris, visant à mettre en lumière le savoir-faire français, et garantissant un produit unique et numéroté sur un carré de chanvre. Pour ne pas reproduire le schéma désastreux de la surproduction, chaque bleu de travail est produit à la demande afin de limiter les stocks. De plus, le bleu Soubacq se veut intemporel et durable, traversant les générations et les modes, et favorisant une consommation plus responsable. C’est pourquoi il convient parfaitement à tous les moments de vie, tant pour les hommes que pour les femmes, tout en s’adaptant aux différents styles vestimentaires (audacieux, sobre, original, élégant).
Chaque veste de travail est donc le résultat d’un processus de fabrication 100% artisanal qui regroupe différentes techniques de tissage, telles que le jean, la gabardine, le sergé, et le chevron. Pour cela, Soubacq utilise des produits nobles en se procurant les meilleures étoffes possibles, à savoir :
la soie (fait partie des fibres naturelles les plus solides)
le chanvre (tissu résistant aux UV, moisissures et insectes)
le coton (touché doux et léger qui convient aux peaux sensibles)
le lin (capacités thermorégulatrices)
la laine (très élastique, difficilement froissable et forte rétention de la chaleur).
De la classe ouvrière au patrimoine français
Apparue au XIXème siècle, la veste de travail - qui tient son origine de la France - a d’abord été conçue pour les ouvriers, afin qu’ils bénéficient d’une liberté de mouvement maximale, ainsi que d’une protection contre les saletés et la chaleur. En effet, sa coupe droite permet aux travailleurs d’avoir des mouvements amples. Par conséquent, les ouvriers pouvaient couvrir leurs vêtements du quotidien sans prendre le risque de les dégrader. De plus, les multiples poches permettant de transporter des outils rendent la veste de travail fonctionnelle. À noter, qu’à l’époque, la veste de travail est principalement fabriquée en moleskine, qui est une toile de coton tissé serré, à l’aspect velours rasé. Elle est composée d’un col chemise et de trois poches plaquées. De cette manière, la veste industrielle est un élément marquant de la Révolution industrielle et de son impact sur la société.
Si la forme de la veste de travail a traversé des décennies, elle est aujourd’hui remise au goût du jour par plusieurs grandes marques françaises telles que Soubacq. En effet, si l’uniforme était à la base fait pour uniformiser la masse ouvrière, la marque parisienne, quant-à-elle, en veut un uniforme propre à chacun. Ainsi, la veste de travail a été complètement réinventée pour un usage contemporain dans la ville, alliant production responsable et style, tout en portant toujours fièrement son histoire. Ce vêtement du siècle passé est devenu un symbole de l’élégance et du style français, trouvant l’équilibre parfait entre forme et fonction.
Soubacq propose alors une panoplie complète de veste de travail (qu’ils nomment “Le Bleu”) dont les compositions varient entre le lin et le velours, en passant par la laine. La marque présente plusieurs déclinaisons pour répondre aux goûts de chacun, allant des modèles classiques (jaune or, bleu jean, parme, camel, etc.), aux combinaisons de couleurs et motifs (y compris le fameux “bleu” auquel on doit l’appellation “bleu de travail”).